dimanche 23 novembre 2014

Mon refuge LPO - Retards sur actualités 5

En voilà une chiée plus quinze!

Petit bilan de la saison de reproduction des oiseaux du refuge.
Avec les petits nouveaux en visite... les plus présents par rapport à leurs habitudes...et les plus nombreux en grand nombre.

Les petits nouveaux

Un oiseau assez rare et énigmatique, qu’il est difficile d’apercevoir et encore plus de photographier, nous a fait l’agréable surprise de chanter au bord du ruisseau dans notre jardin et dans le hameau, il s’agit de la bouscarle de Cetti. La photo qui suit n'est malheureusement pas la mienne. Elle n'en est pas moins superbe!



Bouscarle de Cetti - Photo de Clément Caivau




 C’est la première année que nous pouvions l’entendre. Un ravissement, non par la beauté du chant mais par l’espoir généré pour une acharnée de la protection de la biodiversité. Mais toujours la crainte que ce fil ténu qui nous relie à la vie sauvage ne soit définitivement rompu. Et il suffit de peu, un vieil agriculteur qui décède et les terres vendues, un village dont le lotis s’étale, une zone commerciale…
Continuant malgré tout mes actions et adepte de la métamorphose d’Edgar Morin (tout de même négatif pour l’immédiat), je reste pessimiste quant à un sursaut d’une grande partie de mes congénères et de nos gouvernants en matière de protection de notre environnement ; intérêt privé et absence de vision globale en minant le débat.
Sans tomber dans un optimisme niais et béat, utopiste, laissons là les idées noires, revenons à l’évolution positive de notre jardin et nos oiseaux !
Après neuf ans d’installation progressive et de transformation de nos pratiques, nous constatons que le jardin devient de plus en plus accueillant pour la faune.

Ce printemps, les herbes libres et folles (ben pourquoi ?) ont fait le bonheur des gobemouches gris, nouveaux venus et des tariers pâtres, anciens locataires. Les gobemouches y cherchaient inlassablement leur pitance, en chasse, à l’affût sur le barbelé ou sur les tiges les plus hautes. Passionnant de les regarder pencher la tête afin de mieux observer leurs proies ailées et de fondre sur ces dernières, adoptant parfois un vol surplace comme le colibri.


Gobemouche gris à l'affût

Autre poste de surveillance

Notion de partage entre le tarier pâtre, le gobemouche gris et le rossignol, respectivement de la gauche vers la droite


Un rougequeue à front blanc juvénile, quant à lui, préférait la pelouse rase, également à l’affût sur la clôture ou sur les grands pots de fleurs.


Rougequeue à front blanc juvénile

A l'affût sur un grand pot de fleurs

La pelouse rase, son terrain de chasse des insectes


Jusque-là les linottes mélodieuses avaient boudé le lieu, or cette année plus affables, elles nous ont rendu visite à plusieurs reprises, par deux ou quatre. Les prendre en photos n’était pas chose facile. Une seule fois j’ai réussi à tirer le portrait d’une femelle et la petite troupe de loin dans le hameau avec la lunette, en digiscopie.

Femelle linotte mélodieuse

Joyeuse troupe de linottes mélodieuses dans le hameau

Les plus présents

Parmi ceux qui sont venus plus souvent nous voir que les années précédentes ou qui ont niché dans le jardin, nous pouvons citer la fauvette grisette, l’hypolaïs polyglotte et le bruant zizi.

Fauvette grisette s'époumonant au sommet de la haie d'aubépines et de prunelliers

Hypolaïs polyglotte qui affectionne un groupe d'arbustes d'ornement

Bruant zizi partageant les points culminants avec la fauvette grisette


De passage en hiver comme en été, il faut noter la présence de « Casque rouge » mon moineau cisalpin et le grosbec  casse-noyaux.


Casque rouge, mon moineau cisalpin qui est resté en Sologne

Grosbec casse-noyaux, un jour où il faisait beau comme tant d'autres cet été!

Les plus nombreux

Et une et deux et trois huppes fasciées picorant violemment dans l’herbe fraîchement tondue. Un régal de grosses larves charnues. Cet été elles étaient donc trois, deux adultes et un juvénile.

Et une huppe fasciée

et deux huppes

et trois huppes...deux adultes et un juvénile

En nombre XXL
Ce printemps nous avons installé un nouveau nichoir, un pot de fleurs en terre retourné. Et nous avons attendu, oh pas longtemps, pour voir Madame et Monsieur Moineau s’installer.
Nous aurions préféré un rougequeue, une sittelle ou autre, mais pas de piafs car nous avons déjà deux pots à moineaux en terre et cinq ou six sites de nidification sous la toiture.

D’accord, il fallait mettre une pancarte « interdit aux moineaux ».


Madame Moineau

et Monsieur Moineau s'installent

Très vite nous avons vu apparaître une première chiée de moinillons.

Une partie à la fenêtre

La maman les nourrit avec assiduité

Bien grassouillet, bien emplumé, bien téméraire, bientôt prêt pour l'envol

Puis vint une deuxième nichée, pas le temps de souffler pour les heureux parents!

La deuxième nichée tout aussi affamée

Donc au total, une famille d’une bonne dizaine d’individus.

Nous avons été ravis de ce printemps et ce début d'été prolifiques!






























Aucun commentaire: